L’eau et les Chasseloutis
sur la place en 2002 ...
16 février 2023 10:25 0 messages
Pour le nouvel an de la même année j’ai adressé ce poème accompagné d’ un dessin de la fontaine sur sa dalle cassée, au conseil municipal et à son maire.
Sur le banc de pierre les femmes attendaient le passage du coquetier, du laitier, les habitants de la place pouvaient se retrouver le soir pour bavarder ou échanger les nouvelles.
Merci aux maires et aux conseillers qui de 2000 à nos jours ont oeuvré pour préserver notre petit patrimoine, mémoire matérielle dans laquelle on peut situer la mémoire tout court de nos anciens.
Lieu-dit : « La Place »
Est-ce parce que le vent du nord la prend de plein fouet …
Parce qu’aucun arbre n’y fut jamais planté,
Qu’on ne fait que la traverser,
Que je la sens abandonnée ?
La fontaine rouillée,
N’attend plus pour rejoindre le lavoir enterré
Que le coup de boutoir d’un engin pressé.
A moins que, jugée trop modeste pour orner un lieu public,
Elle n’aille agrémenter quelque jardin privé,
Tout comme le banc de pierre, lui aussi disparu,
où on prenait le frais le soir venu.
Est-ce au cours d’une de ces soirées d’été
Qu’Alain Girel conçut le projet
De faire courir une vigne
Au-dessus de ces boîtes qui s’alignent
Grises, mornes et rouillées ?
D’ombrager d’un pampre malicieux
Vespasienne et cabine ?
De rappeler par ce clin d’œil moqueur,
Au voyageur qui à Chasselas s’égare,
Que son raisin fit fortune...
Ailleurs !
Paule Milamant
Août 2002
EN 2022
Dans la même rubrique
15 février – L’eau et les Chasseloutis
5 février – L’eau et les Chasseloutis
26 janvier – L’eau et les Chasseloutis
24 janvier – L’eau et les Chasseloutis
31 décembre 2022 – Meilleurs voeux pour 2023
